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..des Civilisations...
Une réflexion suite à une lecture pendant le confinement obligatoire...
Will Durant in Histoire de la Civilisation - Tome I - Introduction - La formation de la civilisation -Chapitre I - Les conditions générales :
“ Si les conditions physiques et biologiques (…) sont indispensables à la formation de la civilisation, elles ne suffisent pas pour la créer ou la faire naître. Il faut pour cela qu'entrent en jeu de subtils facteurs psychologiques. Il faut qu'il existe un ordre politique minimum, même s'il approche du chaos où étaient la Rome ou la Florence de la Renaissance ; il faut que les hommes ne se sentent pas exposés à tout instant soit à la mort, soit à des taxes arbitraires. Il faut encore qu'il existe une unité de langue qui puisse favoriser les échanges intellectuels. (…) La disparition de ces conditions - et parfois même de l'une d'entre elles seulement - peut entraîner la destruction d'une civilisation. Un cataclysme géologique ou un changement profond dans le climat ; une épidémie échappant à tout contrôle et qui emporte la moitié de la population comme la chose se produisit dans l'Empire romain au temps des Antonins, ou comme cette peste noire qui hâta la fin du système féodal ; l'épuisement du sol ou la ruine de l'agriculture par suite d'une exploitation abusive de la campagne par les villes qui rend la population tributaire de l'étranger pour son alimentation ; une réduction des ressources naturelles, combustibles ou matières premières ; un changement dans les routes commerciales qui laisse un pays en dehors des grandes voies du commerce mondial ; un fléchissement des intelligences ou de la morale résultant du surmenage, de l'excitation et des contacts de la vie urbaine ou encore de la faillite des sources traditionnelles de la discipline sociale et de l'impuissance de la société à leur en substituer de nouvelles ; l'affaiblissement [de la race] par les désordres de la vie sexuelle ou par les excès d'une philosophie épicurienne ou pessimiste ; la décadence des élites résultant de l'infertilité et de la diminution graduelle des familles qui seraient le mieux à même de sauver l'héritage culturel [de la race] ; une concentration morbide de la richesse amenant des luttes de classe, des révolutions désastreuses et l'épuisement des finances publiques ; voilà quelques-unes des causes qui peuvent entraîner la mort d'une civilisation. ”
En lisant l'introduction de ce bouquin, écrite en 1935 par l'auteur, je n'ai pas pu m'empêcher de penser à ce qui se passe actuellement en France et dans le monde. Je n'arrive même plus à savoir si ma culture de type occidentale est civilisationnelle ou si la civilisation est d'ores-et-déjà mondiale, et ma France : un reliquat d'une culture à son périgée ?
Plusieurs questions me viennent à l'idée :
→ Et si c'était voulu, dessiné par un groupe de gens qui convoitent le monde pour pas cher ?
→ Et quels peuvent-être les desseins d'un monde en train de sombrer ?
→ Quelle(s) sortie(s) envisager face aux crises qui se succèdent telles les 7 plaies d'Egypte ?
A la place des premiers, je ne ferais pas autrement que l'ont fait les conquistadores en exterminant la culture de l'Inca, ou encore les colons américains avec les indiens d'Amérique ; en apportant (pèle-mêle) la variole, le typhus, l'alcool, l'endettement via le faux troc, la destruction des lieux cultuels et des familles afin que la culture locale ne soit pas pérennisée…
Le fait d'utiliser l'autochtone plutôt que de faire avec lui, le déplacer, le faire rembourser sa dette à des tarifs complètement ahurissants : simplement le rendre esclave du nouveau système qui le soumet.
Et si aujourd'hui, la crise écologique, l'endettement record lié à la crise bancaire - les actifs pourris - que l'on commence à peine à rembourser et l'épidémie du covid-19 que nous rembourserons encore aux banques en l'an 3000 voire jusqu'à la fin du monde, nous rendaient tous esclaves du nouvel ordre mondial voulu par un groupe d'ultras-libéraux ! Ils le voulaient, le covid-19 l'a fait !
Alors que la Terre exprime de façon criante sa rébellion face à l'exploitation intensive de ses eaux, de ses sols et de son atmosphère, nos repères ont explosé et nos sociétés ont implosé face à l'épidémie et ses conséquences.
Le contre-coup de la libéralisation immodérée de l'économie Chinoise et de son ouverture béante au reste du monde de ces dernières décennies, est un violent séisme dont la déflagration a des répercussions financières et vitales, on le voit, partout dans le monde.
Dans tous les cas, comment imaginer demain ? Comment imaginer une Europe, une France qui continuerait à se fournir à l'étranger à tous les niveaux, alors que ces crises nous montrent que les limites de la mondialisation sont maintenant très rapides à évaluer ? Personne ne pouvait prévoir une telle chaîne de conséquences allant jusqu'aux moyens de la survie de tout ou partie de leur population parce que le plus grand nombre - ou le plus aisé à entendre ou à comprendre - ne voulait écouter la voix de la sagesse !
Ils avaient raison ! Les altermondialistes, les José Bové de tous les pays et surtout de toutes les luttes : lutte contre les OGM, contre la chimie qui envahit le monde paysan, lutte contre les brevets sur le vivant, lutte des classes… Permaculture, retour au local avec les monnaies alternatives, les paniers maraîchers de saison, sont des points de résistance...
Le complexe agro-sylvio-pastoral contre le lobby métalo-pétro-chimio-bancaire est une lutte de tous les instants car ceux qui nous gouvernent leur ont ouvert la plus grande des portes : la porte du non-retour !
C'en est fini de nous et de toutes les générations qui nous succéderont, c'en est fini de la belle France, c'en est fini de tous les poèmes et de toutes les procrastinations ! Nous vivrons maintenant sous le joug et croirons encore aux belles promesses jusqu'à la prochaine révolution qui réécrira une nouvelle page de la même histoire… C'est un "Adieu, Camarade !" que lance le vrai républicain démocrate au-delà des restes embourgeoisés de son monde en déliquescence.
Ce qu'est la finalité de l'état : la formation de la nation. Formation des peuplades, des clans, des familles, à l'unité d'une région. Pour le commerce, pour l'uniformisation des règles et des taxes, l'uniformisation des esprits, des intelligences et des comportements. Il s'évertue à rendre docile toute sa zone d'influence par les lois et la police, et colonise peu à peu ses frontières pour élargir encore sa zone commerçante aux peuplades avoisinantes. C'est au prix de la domination et de la force qu'un état établit tout le processus de sa création.
Doit-il le faire dans la négation voire la destruction de toutes les cultures, pour n'imposer, au final, que la sienne ?
Lorsque l'on parle des temps anciens - ou futurs - où l'homme vit sans cet état, presque anarchiquement - au jour le jour - et dans un partage naturel de toutes les ressources de sa région, on parle de "Communisme". Mais on sait que la violence et la rage se terre entre ces cercles primaires ; surtout lorsque les crises adviennent. C'est alors que, rôdant les moyens de l'assise d'un pouvoir centralisé et centralisant, l'autocratie naît et commence sa lente progression vers ce qui deviendra un état, une nation ; organisée vers le commerce, la sécurité intérieure et la défense armée vers l'extérieur. C'est le principe du "Roi des voleurs" : tous lui doivent une partie de son butin alors qu'à tous il assure la sécurité de leur commerce. Et par la voie dynastique, le recel devient propriété et assure à son tour la pérennité de l'état que le "Roi des voleurs" s'est créé.
Jean de Labruyère in Caractères : “ L'égalité des possessions et des richesses entraîne une anarchie universelle. ”
Alors pourquoi cette peur de "tout perdre" ? Pourquoi vouloir tant rester assis sur une base qui montre sa fragilité et démontre ses faiblesses presque quotidiennement ? Pourquoi se faire autant de mal alors que le but n'est bien souvent que mercantile ? Et pourquoi adhérer à cet état qui pour ne pas se risquer à disparaître se montre autoritaire et dominateur ?
Les familles, les dynasties, les regroupements par intérêt, quels qu'ils soient, ont besoin d'un état pour survivre aux lendemains qu'ils imaginent. La peur du lendemain les empêche de vivre aujourd'hui en harmonie avec tout le reste du monde, et en imaginant les dangers qui rôdent autour d'eux, ils les contrent par avance en privant le plus grand nombre des habitants de ce qu'ils ont décidé qu'était leur état, de leurs libertés et des échanges les plus simples ; lobbyistes et sectaires qui font et défont les lois, les règlements et les taxes. Leur peur envahit l'état car l'état a été créé pour eux, par ceux qu'ils ont financé, mis en place, élevés en leurs noms.
Le futur est leur combat alors que notre présent, notre quotidien n'est qu'un rebut laissé sur la route de leurs engagements. Ils peuvent faire semblant de tout ; une aide compassionnelle, un coup-de-pouce éphémère, un décret qui abolit une ancienne pratique légale devenue injustice avec les temps nouveaux - l'esclavage, etc. Alors qu'ils prévoient déjà comment récupérer les pertes en les transformant en bénéfice avec de nouveaux décrets, de nouvelles lois. Cette peur les oblige à se soucier infiniment plus du lendemain que du jour même. Et c'est là que les anciennes tribus, les peuplades les plus reculées, pâtissent des efforts grossiers de ceux qui ne cherchent qu'à pérenniser leurs fortunes, leurs noms, leurs sangs.
Qu'en est-il de la pandémie ?
La pandémie est la menace d'un désastre sanitaire à l'échelle mondiale. Parti de Chine, passé par le Moyen-Orient, arrivé depuis sur tous les continents par un manque évident de précautions et de prévoyance. Le virus qui met à mal les états, met à mal l'ordre mondial cher à nos libéraux anglophones, puisque l'anglais est la langue du mondialisme, et menace la civilisation de façon tangible et dans une accélération inédite pour la quasi totalité de la population mondiale, puisque seuls quelques survivants ont pu connaître la dernière en date : la grippe espagnole - diagnostiquée et déclarée en pandémie dès 1918 alors qu'elle suivait la traînée de poudre sûrement depuis le début des années 10.
Que prescrire aux populations si ce n'est de rester en confinement ? Et pourquoi le confinement ?
Si nous étudiions ce cas sous l'angle de la géopolitique, en se mettant à la place du gouvernement d'un état sujet à accueillir des populations en exil, ou subissant par vagues des migrations (pour lui) illégales et donc incontrôlables, il s'agirait de faire preuve de prévoyance face à l'anarchie occasionnée de façon évidente. Prescrire le confinement total reviendrait à donner l'exemple aux peuplades qui voudraient en plus de migrer pour des raisons écologiques ou politiques, migrer pour fuir des foyers épidémiques (réels ou annoncés) ; une migration pour raison de crise sanitaire insurmontable avec un système de santé défaillant déjà en temps normal.
Or, l'exemple ainsi donné signifierait plutôt : " Restez bien à couvert, entre vous, c'est la seule solution, car au dehors la menace s'amplifie et le risque est létal… " - additionné au fait que la crise projette les services de santé et d'assistance de tous ces pays, dans un marasme inéluctable.
Cela reviendrait aussi à rendre la peur de l'arrivée plus importante que la peur de départ !
Est-ce que cela serait efficace ? Et est-ce la volonté d'un état comme le nôtre - qui prescrit le confinement total - pour enrayer un futur encore plus cataclysmique pour son économie ?
Observons un exemple plutôt local : l'Île de France, qui a vu près d'un million et demi de ses habitants fuir sur les routes, dans toutes les directions, alors que la crise tonnait. La généralisation de l'état d'urgence sanitaire en est devenue nécessaire voire vitale, et nombre de tensions aux lieux d'arrivées de ces "abrutis de parisiens" se sont faites sentir allant jusqu'aux insultes et aux menaces physiques voire armées...
Ce que l'on pourrait appeler : le début de la fin...
À consulter :
le site du YETI et les articles de Pierrick Tillet, Bob Solo et Cie : yetiblog.org
le site du MEDIA : lemediatv.fr
A.D
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